Bakary Komé : polémique, justice sélective et leçon d’éthique pour Jean Christian Konan

J’assiste avec intérêt à la polémique entre Assalé Tiémoko et Jean Christian Konan. Elle aurait pu prêter à sourire si elle ne touchait pas à la réputation d’un être humain, en l’occurrence Bakary Komé. Jugé, condamné et presque exécuté sur la place publique, il n’a jamais véritablement été entendu. Il est frappé d’une présomption de culpabilité, contraire à toute logique de justice équitable.
Ce qui choque davantage, c’est que l’un de ceux qui le défendent aujourd’hui – Jean Christian Konan – est le même qui, hier encore, s’érigeait en procureur intraitable contre d’autres citoyens, souvent sans preuves formelles, les exposant à la vindicte populaire au nom d’un prétendu devoir d’alerte. Pourquoi exiger pour Bakary Komé une écoute et des circonstances atténuantes qu’il a lui-même systématiquement refusées à d’autres ?
Jean Christian Konan devrait tirer les leçons de cette affaire. Il ne peut plus continuer à construire sa notoriété sur la mise en accusation unilatérale et publique d’autrui sous prétexte d’investigation. Ce qu’il dénonce aujourd’hui au sujet de Bakary Komé, c’est exactement ce qu’il a fait subir à d’autres – parfois à tort – sous couvert de vérité et de bonne foi.
Quant à ceux qui s’en prennent à lui aujourd’hui, refusant de voir en Bakary Komé une victime à réhabiliter, ce sont souvent les mêmes qui, hier, applaudissaient les dénonciations spectaculaires qu’ils jugent aujourd’hui excessives.
Dans tous les cas, Bakary Komé, qui doit répondre devant la justice, n’avait nul besoin d’une opération médiatique pour le blanchir. Le temps et les institutions diront le droit. D’ailleurs, les populations, elles, semblaient déjà passées à autre chose.
Oupoh Laurent
31/05/2025
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